Bilan de l'endométriose
Qu'est ce que l'endométriose?
L’endométriose est un syndrome complexe caractérisé par un processus inflammatoire chronique dû à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Cet « utérus ectopique » continue à fonctionner sous l’influence des hormones ovariennes provoquant chez certaines femmes de fortes douleurs et parfois une infertilité.
Une femme sur 10 serait concernée par une forme d’endométriose
Le reflux de cellules de l’endomètre au moment des règles qui existe chez 90 % des femmes est la théorie privilégiée pour expliquer l’endométriose. Or seules 10% d’entre elles développent une pathologie.
Aujourd’hui peu de choses sont connues sur les causes de l’endométriose, son évolution naturelle et les facteurs qui influencent sa progression.
Mettre en évidence les causes pour mieux traiter :
Une revue de la littérature parue en août 2018 a permis de dresser le tableau non exhaustif suivant sur les causes de la pathologie : faible poids de naissance, survenu précoce des premières règles, IMC faible, cycles menstruels courts, hyperostrogénie. Depuis peu, les facteurs nutritionnels et environnementaux font l’objet d’études plus approfondies.
De plus l’hyperperméabilités des barrières muqueuses sont susceptibles d’expliquer le passage des cellules endométriales vers les autres organes.
Plusieurs études ont montré une augmentation du stress oxydatif dans le sérum des femmes atteintes d’endométriose. Le stress oxydatif est un mécanisme très général induisant et causé par l’inflammation.
La survie des cellules endométriosiques à l’extérieur de l’utérus pourrait être liée à un mauvais fonctionnement du système immunitaire tels que les macrophages et les lymphocytes B duquel résulterait une inflammation chronique locale, et un échec de l’élimination de ces cellules ectopiques.
Avant d’envisager un traitement, la première étape est de réduire le temps de diagnostic de l’endométriose aujourd’hui estimé entre 7 et 10 ans après l’apparition des premiers symptômes.
Actuellement, le traitement médicamenteux, la chirurgie et l’assistance médicale à procréation (AMP) sont les 3 seules approches existantes pour traiter les symptômes de l’endométriose et ses éventuelles conséquences sur la fertilité.
Quelles sont les autres solutions?
La clinique de nutrition physiologique vous propose plusieurs bilans qui permettront de mettre en évidence de façon objective les différents déséquilibres afin d’apporter une réponse individualisée à chaque patiente.
Le bilan du stress oxydant : lorsqu’une cellule est attaquée ou inflammée, elle produit une quantité importante de radicaux libres. Les enzymes anti-oxydantes sont l’une des premières lignes de défense de ces radicaux libres. Elles nécessitent pour fonctionner minéraux tels me cuivre ou le sélénium qu’on appelle des co-facteurs.
Si vous ne posséder pas les réserves nécessaires en co-facteurs vous ne pourrez pas vous défendre contre les radicaux libres et cela créera des dommages importants ( comme par exemple une erreur de transcription d’ADN pouvant conduire à un cancer ou un mauvaise communication hormonale.)
Le bilan nutritionnel : de nombreuses études montrent l’intérêt de la nutrition dans la prise en charge de l’endométriose et ce à différents points de vue :
Contrôle du stress oxydant comme nous venons de le voir.
Contrôle de l’inflammation : nous savons par exemple que c’est de l’équilibre membranaire de vos acides gras (le PAGE) et de certaines vitamines que va dépendre l’intensité de la réponse inflammatoire.
Efficacité de la réponse immunitaire : certaines vitamines et minéraux sont indispensables au bon fonctionnement de la réponse immunitaire. Une réserve suffisante de ces éléments est donc nécessaire.
Prise en charge des perturbateurs endocriniens : c’est le fonctionnement thyroïdien qui permet pour en grande partie de prendre en charge les différents polluants que nous absorbons. Et ce sont ces polluants qui, s’ils ne sont pas pris en charge, auront un impact sur la communication hormonale et sur l’inflammation. Pour cela la thyroïde a besoin d’iode et de sélénium en quantité suffisante.
Le bilan immunitaire et inflammatoire : ce bilan vous permettra de mettre en évidence la façon dont votre corps gère l’inflammation. L’inflammation est une réaction qui fait partie de la réponse immunitaire qui intervient en fonction du stimulus et de son intensité. Un système immunitaire déséquilibré entraînera une réponse immunitaire et inflammatoire disproportionnée, chronique.
Le bilan du microbiote et des AGCC : à première vue vous allez nous dire : quel est le rapport entre notre microbiote intestinal et l’endométriose ? Des études très récentes montrent que votre microbiote va intervenir à des niveaux très important dans la prise en charge de votre endométriose :
1-c’est votre microbiote intestinal qui éduque en grande parti votre système immunitaire. Or nous venons de le voir : un système immunitaire mal éduqué apportera une réponse inadaptée comme une inflammation chronique.
2-c’est votre microbiote intestinal qui assure une bonne intégrité de vos muqueuses et de leur fonction barrière. Or en cas d’endométriose les muqueuses sont mis à mal et l’hyperperméabilité est en partie responsable de la présence de cellules endométriales à l’extérieur de la cavité utérine.
3-une relation a été établi entre une trop grande quantité de bactéries pathogènes au sein de votre microbiote intestinal et l’endométriose. En connaissant ces bactéries (propres à chacune d’entre vous), vous pourrez les combattre plus efficacement.
4- votre microbiote intestinal est capable de produire de véritable médicaments naturels (les AGCC) ainsi que de nombreuses vitamines capables d’agir au niveau digestif mais aussi à distance.